Méditerranée

La mer Méditerranée est une mer intercontinentale de 2,5 millions de km² composée de deux bassins : un occidental entre le détroit de Gibraltar et la Sicile et un oriental allant de la Sicile au canal de Suez. La façade Méditerranée comporte les rivages des trois régions Occitanie, Provence-Alpes-Côte d’Azur et Corse et l’ensemble des eaux sous juridiction française en Méditerranée, qui sont situées dans sa partie occidentale.

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Le ministère de la Transition écologique et solidaire remercie Thalassa et son équipe pour le prêt des images.

Point chaud de la biodiversité à l’échelle de la planète, la mer Méditerranée comprend des habitats remarquables (fonds coralligènes, lagunes côtières, etc.) accueillant plus de 17000 espèces. Cependant les espaces et milieux qui la composent sont fragiles et font l’objet de pressions multiples, notamment en période estivale.

En France, la façade est particulièrement marquée par le tourisme, premier employeur avec près de 120 000 emplois et un chiffre d’affaires de 11 milliards d’euros. Ce poids du tourisme dans l’économie maritime s’explique notamment par les nombreux atouts du littoral méditerranéen : un patrimoine maritime et sub-aquatique riche, des sites variés, des paysages méditerranéens présentant dans chacune des régions un caractère singulier, un réseau d’aires marines protégées important ou encore l’existence de conventions et accords internationaux vertueux.

L’économie maritime et littorale de la façade est aussi marquée par une forte empreinte des activités économiques destinées à satisfaire les besoins des populations résidantes : près de 70 % de la population locale réside dans la frange littorale. En termes d’énergies marines, la région possède un potentiel important en termes d’éolien flottant.

Grâce au grand port maritime de Marseille (1er port français et 6e port européen en volume), elle dispose d’un point d’entrée structurant le territoire, mais devant relever de nombreux défis.

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Ce qui est important pour l’avenir

Mer presque entièrement fermée, la Méditerranée fait l’objet d’un faible rythme de renouvellement de ses eaux, elle est particulièrement vulnérable aux pressions extérieures, à l’introduction de facteurs exogènes et à la pénétration d’espèces subtropicales du fait du réchauffement climatique.

Ses espaces et ses milieux sont fragiles et font l’objet de pressions multiples, notamment en période estivale. La maîtrise ou la réduction des pollutions et de l’étalement urbain sont indispensables.

Atteindre le bon état des eaux marines et lagunaires est le gage d’un attractivité touristique et de services écologiques évalués à 1,7 milliard d’euros annuel.

Un réseau d’aires marines protégées important et varié (parcs nationaux, parcs naturels marins, zones Natura 2000, sanctuaire Pelagos), reconnu et complété au plan international (convention de Barcelone, RAMOGE, Lion plan).

Le grand port maritime de Marseille (1er port français et 6e port européen en volume) est un point d’entrée structurant pour le territoire. Il fait face aux défis de l’amélioration des infrastructures de desserte de son arrière-pays, notamment par la massification des flux, de l’intermodalité (performance logistique et transition écologique) et de la complémentarité avec les ports de la façade, en lien avec l’axe du Rhône.

La pêche professionnelle et les cultures marines dépendent de l’état des ressources marines vivantes et d’une qualité des eaux optimale.

La Méditerranée présente un fort potentiel pour l’éolien flottant.

L’accès à l’espace, restreint et réglementé, doit combiner les activités maritimes et littorales historiques (pêche, conchyliculture, nautisme, industrie navale activités sous-marines) et les activités en devenir (aquaculture, éolien, croisière, etc.).

Le patrimoine maritime et sub-aquatique est riche (musées, phares, bateaux d’intérêt patrimonial, épaves et sites archéologiques), les sites et paysages variés présentent dans chacune des régions un caractère singulier (côte sableuse et lagunes en Occitanie, côte rocheuse en Provence-Alpes-Côte d’Azur, paysages variés en Corse).

L’évolution de trait de côte (côte sableuse de l’Occitanie, côte orientale de la Corse, Camargue) dans un contexte de changement climatique et de risque accru d’inondation par submersion marine

Les activités de défense et de sécurité contribuent à la défense du territoire en profondeur depuis la haute mer vers le littoral et à l’action de l’État en mer pour garantir la protection des intérêts stratégiques, économiques et environnementaux, la continuité des flux d’approvisionnement par voie maritime, le respect des réglementations en vigueur.

Pour que ces activités puissent avoir lieu, elles nécessitent des zones d’entraînement, d’expérimentation et d’opérations en mer et s’appuient sur un tissu industriel développé sur la façade.

Le ministère de la Transition écologique et solidaire propose une vision en 2030

En 2030...

Le bon état écologique du milieu marin est atteint, grâce à des mesures impliquant l’intégralité des acteurs de la façade. Le bon état de fonctionnement des écosystèmes marins permet à ces derniers d’assurer durablement l’ensemble des services écosystémiques. Les outils de surveillance du milieu marin sont opérationnels. Les services de l’État, les collectivités territoriales, les professionnels, les scientifiques et les associations environnementales agissent collectivement dans cette direction.

Le littoral a conservé un caractère attractif grâce à une prise en compte par les acteurs de toutes les dimensions nécessaires à une approche intégrée de sa gestion : vulnérabilité, potentiel économique, espace de loisirs, risques.

L’économie maritime s’inscrit dans la durabilité et contribue d’avantage à la consolidation d’un tissu socio-économique et démographique dynamique. Elle assure également des fonctions stratégiques dans la production d’énergie, le transport et la communication, bénéfiques à l’économie nationale.

Cette économie bleue durable et productive mise sur la connaissance et la formation, valorise le potentiel d’innovation permis par les entreprises locales et nationales et valorise le potentiel considérable qu’offre la mer Méditerranée.

Les territoires sont résilients et adaptables aux risques naturels, aux conséquences du changement climatique et moins dépendants aux énergies conventionnelles. La transition numérique et la recherche d’une économie circulaire valorisant le littoral méditerranéen contribue à ce nouveau modèle de société.

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